Jean-François Joly

Âgé de 38 ans, Ludovic Delannoy est chauffeur routier depuis 7 ans. Après avoir commencé en intérim, il a été embauché dans cette entreprise qui est dirigée depuis 3 générations par la même famille. Père de 2 enfants il se sent fier de son métier et aimerait faire de l’international pour vivre pleinement son rêve de gosse.

Après son service militaire Laurent Benali a fait le choix d’entrer en cuisine comme d’autres auront fait le choix de la religion, d’abord tout en bas de l’échelle comme plongeur puis monter un par un les échelons pour être devenu depuis 15 ans chef cuisinier. Il est salarié depuis 32 ans à L’Escale, travaille 3 week-end par mois.

Àgé de 41 ans Aldric Surgis travaillait auparavant dans la restauration. Il y a 15 ans il a choisi le métier de routier pour le sentiment de liberté que lui procure le fait d’être seul au volant de son poids-lourd. Depuis 2 ans il fait de l’international entre la France et la Belgique, Suisse, Allemagne. Père de 4 enfants il ne prend qu’une semaine de vacances tous les 6 mois.

Originaire de Sicile Alessandro Giangreco est dans le métier de serveur dans la restauration depuis 35 années dont 18 en France. Il a fait une première période entre 2010 et 2013 à L’Escale avant d’y revenir en 2019 après avoir travaillé dans une pizzeria où il ne supportait plus les horaires. Ici, il aime l’efficacité et le professionnalisme de l’équipe.

Âgé de 38 ans Lionel Puhan parcourt environ 120 000 Kms par an ce qui représente environ 240 heures par mois au volant de son bâché.

Âgé de 67 ans, Patrick Renaud travaille à L’Escale depuis 24 ans comme plongeur. Auparavant a travaillé de nombreuses années dans le domaine des transports et en Intérim. Il travaille environ 160 heures par mois et ne prend qu’un week-end par mois.

Fils de chauffeur routier Dimitri Deuss a 41 ans. Il est chauffeur depuis ses 18 ans. Chauffeur routier indépendant depuis 4 ans il fait un peu de transport international et beaucoup de France. Père de 2 enfants, dont l’un veut également devenir chauffeur, il travaille 5 à 6 jours par semaine.

Passé chef pâtissier à l’âge de 22 ans à son entrée à L’Escale, Philippe Mauduit n’a jusqu’à ce jour connu que 2 emplois. En temps normal ils sont 5 dans son équipe, 3 pâtissiers et 2 apprentis, mais le COVID a changé la donne. En juin dernier, les départs d’un pâtissier et de son second, après 30 années passées à L’escale, ont été un coup physique et psychologique difficiles.Le rythme et la tension du service sont difficiles au quotidien, le futur dépendra de son état physique et psychique.

Myriam Caille, 24 ans, a son permis poids lourd depuis ses 20 ans.
Elle conduit le même camion avec son père sur une seule ligne France- Suède. Le fait d’avoir 2 chauffeurs par camion permet de ne jamais s’arrêter et d’être performant sur de longues distances. Ils roulent du lundi au samedi, ils effectuent environ 220 000 kms par an à eux deux.

Plongeur dans la restauration depuis l’âge de 18 ans, Pacôme Jacquet travaille à L’Escale depuis novembre 2017. Père de 2 enfants il y avait déjà travaillé entre 2010 et 2012. Chaque jour il parcourt 40 kms pour assurer son service.

Chauffeur depuis 2009 Gaëtan Broucke, 38 ans, est accompagné de son fils Corentin âgé de 16 ans, en stage pour sa 2ème année en CAP chauffeur routier. Il effectue 6 jours par semaine, soit environ 210 heures par mois, la même ligne régulière entre la Bretagne et le sud de la France.

Boucher depuis l’âge de 16 ans, après avoir obtenu son CAP, Patrick Durand travaille à L’Escale depuis 2013. Auparavant il travaillait dans une grande surface alimentaire dans la ville où il habite. Du mardi au samedi il doit parcourir 80 Kms aller et retour pour venir travailler ce qui grève considérablement son budget. Actuellement il cherche un emploi plus près de chez lui mais la demande de boucher se fait rare.

Après un CAP en mécanique auto et un CAP de chauffeur routier Anthony Gavinet âgé de 24 ans a toujours rêvé d’être au volant d’un super lourd. Fan des camions Volvo, il conduit surtout de nuit une remorque frigorifique. Il se dit sexuellement non binaire, « je ne rencontre aucun problème, je fais mon boulot, le reste je m’en bas les couilles ! ». Parcourt environ 100 000 kms par an pour une entreprise de plus de 300 chauffeurs basée à Brives.

Le parking sécurisé de L’Escale, de nuit.

Âgé de 58 ans Patrice Da Silva a commencé à travailler à 16 ans dans la restauration.
Il occupe une place de plongeur à L’Escale depuis 2019. Auparavant il travaillait dans un relais gastronomique où il se sentait maltraité par la brigade.

Basé à Toulouse, Jérémy Salido est âgé de 28 ans. Il a son permis poids lourd depuis 4 ans. Il effectue toujours la même ligne entre la Normandie et la Corse. Il fera partie des routiers en grêve pour demander une augmentation salariale.

Après 29 ans dans la restauration dont 11 ans à L’Escale Nicolas Chapus est devenu Chef il y a 1 an. La brigade comporte 21 employés dont 4 apprentis et 4 personnes en arrêt maladie longue durée. N’ayant plus de second de cuisine il doit travailler 3 week-end par mois. Malgré les difficultés il aime les avantages de la grande entreprise qu’est L’Escale.

Depuis 20 ans Yves Gallo, 59 ans, travaille pour une entreprise privée de fabrication de portes et fenêtres basée dans la Creuse. Toujours accompagné de sa fidèle chienne patou âgée de 2 ans et demi. Il parcourt environ 30 000 kms par mois.

Après son apprentissage et son BTS de cuisinière, Nadine Marais n’a travaillé que dans 2 restaurants. Au sein de L’Escale depuis 2014, elle est aujourd’hui responsable des entrées froides. Son mari travaille également à L’Escale. Ils aimeraient ouvrir dans quelques années un food truck lorsque leur enfant sera plus grand.

À 61 ans Pascal Blois est depuis 40 ans sur les routes tant en France qu’à l’étranger. Il a travaillé en Arabie Saoudite, en Irak, en Iran pour de grandes entreprises de BTP, toujours au volant d’un « bâché ». Depuis quelques années il roule 5 jours par semaine soit 240 heures par mois pour une petite entreprise familiale de 4 chauffeurs ce qui lui convient très bien.

Âgé de 54 ans Jérome Voisin est plongeur depuis novembre 2002. Auparavant il aidait en pâtisserie mais cela ne lui convenait pas.

Après son CAP de boulanger, Jean-Luc de Azevedo part à l’armée faire son service national. Il y passe son permis poids-lourd et de là s’oriente vers son futur métier de chauffeur routier. Après quelques années en Intérim à conduire des camions frigorifiques il rejoint une importante société pour rouler en international vers l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg et la Suisse. Il travaille 5 jours par semaine, malgré les 130 000 Kms par an il rentre chaque week-end chez lui rejoindre son épouse et leurs 3 enfants en Isère.

Nicolas Andreu est dans les métiers de la restauration depuis l’âge de 16 ans. Il commence à 5h du matin la semaine et à 8H le dimanche pour la mise en place de la cuisine. Depuis 17 ans à L’escale, il a fait le choix d’habiter tout proche de son lieu de travail.

Pour la première fois Halima Madrane, 38 ans, s’arrête faire un stop de nuit à L’Escale, on lui a particulièrement recommandé le parking sécurisé et la propreté des douches. Mère de 3 enfants, elle a passé son permis super lourd en 2017 après le décès de son fils âgé de 7 ans pour fuir le quotidien qui lui était devenu insupportable. Elle traverse 2 fois par semaine d’est en ouest la France pour une société de 50 chauffeurs où elle se sent soutenue.

À 15 ans Marvin Tillit est en 1ère année de CAP de cuisinier. Son rêve est d’aller travailler au Japon. Il travaille 3 semaines à L’Escale et passe une semaine par mois au CFA pour l’enseignement général.

Âgé de 58 ans, père de 2 filles, Michel Boucharchouch est chauffeur routier depuis 1991. Depuis ses débuts il a travaillé pour une dizaine de sociétés. Actuellement il conduit, sur tout le territoire, un « bâché » environ 200 heures par mois pour une entreprise de Bordeaux.

A 40 ans Michaël Javaudin est depuis 3 ans chef de service, directeur de salle. Il travaille depuis 21 ans dans la restauration dont un peu plus de 10 ans à L’Escale.
Responsable d’une équipe de 16 personnes, il est habitué aux horaires décalés. Il effectue minimum 10 heures par jour soit environ 200 heures par mois.
Marié à une infirmière en cardiologie, ils ont un enfant. Depuis le confinement il trouve la clientèle de plus en plus exigeante.

Depuis juillet 2011, Rodolphe Chaudron effectue 2 fois par semaine la ligne Paris - Bordeaux. Il apprécie tout particulièrement le fait d’avoir tous ses week-end de repos. Habitué de L’escale, il s’y arrête pour la propreté des douches et la qualité des repas.

Travailler dans la restauration était le rêve d’enfant de Emmanuelle Ligeret lorsqu’elle passait ses vacances chez son oncle restaurateur. Depuis l’âge de 17 ans elle a fait le choix de travailler dans la restauration. Elle occupe le poste de serveuse en salle à L’Escale depuis 2004 de 12h à 15h et de 19H à minuit, elle travail un week-end par mois ce qui représente environ 180 heures mensuelles.

Âgé de 47 ans Paul Gebrine est roumain, il parcourt toute l’Europe au volant de son camion bâché. Paul, comme tous les chauffeurs des pays de l’Est, n’a pas d’échange avec les routiers français qui lui reprochent de casser le marché du transport.

Issu d’une famille de restaurateur Julien Godard a commencé dès l’âge de 14-15 ans par aider ses parents. Baccalauréat pro en poche il n’a « fait que 2 maisons », depuis 12 ans à L’Escale où il est responsable bar. Il travaille environ 180 heures par mois. Son épouse, rencontrée au lycée, travaille en cuisine au sein du même établissement.

Mariés depuis 36 ans, ce couple roule toujours ensemble à tour de rôle ce qui leur permet de ne pas perdre de temps pour les coupures obligatoires. L’entreprise est au nom de Victoria Fernandez ce qui fait beaucoup rire Alexandro. Ils effectuent 230 000 kms par an ce qui ne les empêchent pas de rentrer chaque week-end chez eux à Pamplune.

Père de 3 enfants Florian Bernard a dans un premier temps, entre 2009 et 2019, travaillé comme agent de service à L’Escale puis de nouveau depuis janvier 2022 comme serveur salle et bar. En semaine il travaille de 5h à 14h30 et de 15h à minuit les vendredi et samedi. Il travaille en moyenne 180 heures par semaine.

Originaire de Savoie, Alexandra Dufour travaille depuis 17 ans dans le domaine du transport. Elle a tout quitté pour réaliser son rêve, conduire un camion grume. Aujourd’hui, elle effectue son 1er jour pour cette entreprise basée dans la Sarthe.

Âgé de 49 ans, père d’un enfant, Franck Joisnot a commencé a travailler à L’escale en 1996, après une coupure entre 2009 et 2010 il y est revenu. Il travaille environ 180 heures par mois de 15h à minuit au bar ou en salle suivant les besoins du service.

Chauffeur routier depuis 1991, Didier Jarry est âgé de 50 ans, il conduit une citerne alimentaire depuis 17 ans. Il n’a connu que 2 patrons depuis ces débuts. Il travaille environ 240h/mois, il lui reste 8 ans à faire avant la retraite et espère terminer dans cette entreprise familiale de 1400 chauffeurs.

Margarita Kipshidze est en France depuis 2013 suite à des problèmes avec les services de l’état géorgien. Margarita a redemandé la reconduction de sa carte de séjour qui arrive à péremption en février 2023. Juriste de formation, elle travaille comme plongeuse à L’Escale. Chaque jour elle vient travailler en bus car elle n’a pas d’autres moyens de locomotion.

Jean-Christophe Condette a passé une vingtaine d’années dans l’armée de terre. En 2016 il est devenu chauffeur routier. Déçu des rapports entre chauffeurs il aimerait devenir coordinateur dans une grande entreprise de transport.

Après un baccalauréat professionnel de cuisinier, Axel Aumaréchal a fait une mention complémentaire en dessert assiette. Entré en 2016 à l’âge de 19 ans à L’Escale comme pâtissier il est passé second il y a 2 semaines suite au départ inopiné de son prédécesseur. Il travail environ 45 heures par semaine.

Nicolas Sabatié.
Depuis 18 ans dans la même entreprise de transport. Il roule toujours pour les mêmes clients sur Belgique, Pays-Bas et France. Il s'arrête une fois par semaine à L'Escale.

Martine Moteau a commencé par un CAP puis un BEP passé à l’âge de 17 ans, elle travaille à L’escale depuis 2004. Après avoir travaillé au bar elle est actuellement seconde de salle.

Cet ancien artisan boulanger, a travaillé 30 ans dans ce domaine, Tony Borgest est chauffeur routier depuis 5 ans pour une entreprise qui compte un peu plus de 200 employés. Il apprécie tout particulièrement la singularité du transport d’air liquide destiné aux cliniques et hôpitaux. Effectue environ 180 000 kms par an, essentiellement dans le centre et l’ouest du territoire.

Jean-François Richard est chauffeur routier depuis 1994. Il a été employé dans environ 10 entreprises. Il a notamment beaucoup travaillé en international jusqu’en 2007. Depuis 3 mois il fait partie d’une société basée dans le centre de la France qui emploie 20 chauffeurs. Il est tout particulièrement heureux de pouvoir rentrer chez lui tous les week-end et de ne faire que 200 heures par mois, toutes payées ce qui n’est pas toujours le cas.

Nouvellement embauchée comme serveuse, Ludivine Dufort habite à 40 kms de L’Escale. Malheureusement son emploi du temps avec des coupures l’oblige à faire entre 80 et 170 kms par jour lorsqu’elle a la garde de sa fille. Pour parer au coût de transport elle élève des chats Maine coon.

Frédéric Delaye a connu une vingtaine de patrons en 28 ans d’activité de chauffeur routier. Parcourt toute l’Europe environ 200 heures par mois. Il fait ce métier pour la solitude que celui-ci impose.

Sébastien Moreau travaille à L’Escale depuis décembre 2021. Auparavant, titulaire d’un CAP et d’un brevet professionnel en cuisine il n’a connu que des restaurants gastronomiques mais il souhaitait « connaître une grosse machine comme L’Escale » pour le rythme et la diversité des tâches avant d’avoir son propre restaurant d’ici 4 ou 5 ans maximum. Il suit avec avidité toutes les émissions consacrées à la cuisine.

Dominique Chesnay a hâte de faire les 2 ans qu’il lui reste dans une petite entreprise familiale de 20 chauffeurs avant de prendre une retraite bien méritée. Son salaire est d’environ 2200 euros pour plus de 200 heures mensuelles. Il déplore les relations entre chauffeurs qui ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois. Ses fils sont chauffeurs routier tout comme son père l’était.